La ville postmoderne


INTRODUCTION:

             L’ origine de postmodernisme est un débat qui opposa dans les années 1960 les architectes constructivistes et modernistes, héritiers du Bauhaus (une école d´architecture et de design fondée par l´Allemand Walter Gropius en 1919, désireuse d´établir un trait d´union entre l´art et la vie matérielle des sociétés modernes) comme Mies van der Rohe ou Le Corbusier, et une nouvelle génération représentée notamment par Charles Moore et Robert Venturi. Ces derniers entendaient réagir à l´austère fonctionnalité de leurs aînés et prônèrent un style plus ouvert aux éléments décoratifs. C´est alors un critique d´architecture, Charles Jencks, qui utilisa sans doute pour la première fois le terme « postmoderne » dans un ouvrage publié en 1978 intitulé L´Architecture postmoderne.

Les caractéristiques de la ville postmoderne:


Première caractéristique : l’agrégation urbaine


l’association organique de plusieurs villes entre elles, petites et grandes, qui autrefois pouvaient prétendre exister séparément, alors même qu’elles pouvaient être proches, et  aujourd’hui n’existent qu’unies ou dépendantes l’une de l’autre, alors même qu’elles peuvent être relativement éloignées l’une de l’autre.

Deuxième caractéristique : la mobilité fondatrice.


Une telle agrégation urbaine à la grande échelle du territoire n’est possible que grâce au développement conjoint des transports rapides, non seulement dans tous les secteurs de l’activité économique, mais, plus encore, dans l’ensemble des dimensions de la vie urbaine.

Troisième caractéristique : le polycentrisme réticulaire
         le polycentrisme que constitue précisément l’agrégation de plusieurs villes petites et grandes entre elles dans un système urbain et interurbain de transports rapides multimodaux des biens, des informations et des personnes.
Il faut cependant bien noter que le polycentrisme en tant que tel n’est pas une nouveauté. Toute ville dans le passé, même lointain, était plus ou moins polycentrique. Ce qui change aujourd’hui c’est la nature du polycentrisme.
Les centralités du polycentrisme contemporain sont reliées entre elles selon une logique réticulaire.
Quatrième caractéristique : le paysage urbain comme ensemble hétéroclite
        Le paysage urbain contemporain ne se présente pas seulement comme l’association de plusieurs villes-centres anciennes qui dessinent un nouveau polycentrisme.
        Le paysage urbain contemporain se présente plus complètement comme un enchevêtrement de villes-centres anciennes, mais aussi de bourgs et de villages devenus urbains, de zones agricoles et de zones naturelles, de zones industrielles, de zones commerciales, de zones d’habitat individuel périurbain, d’infrastructures routières et autoroutières, etc.

Cinquième  caractéristique : la double dynamique d’urbanisation de la nature et de rurbanisation de la ville

         Dans la structuration de l’ensemble urbain contemporain, les campagnes deviennent urbaines (Donnadieu, 1998), le rural et l’agriculture deviennent urbains, et la nature elle-même devient urbaine. C’est là la dynamique bien connue d’urbanisation du rural et de la nature inhérente à nos territorialités contemporaines. 

Sixième  caractéristique : la non-séparation entre ville et non-ville :

        Dans les centres anciens comme dans le périurbain ou dans les campagnes, nous sommes dans de l’urbain, tant sur le plan des modes de vie que sur le plan des formes construites et des équipements. 

CONCLUSION:


    les pratiques urbanistiques postmodernes sont davantage préoccupées par les relations entre les espaces bâtis et les espaces non bâtis (les pleins et les vides) tout en accordant une attention particulière au contexte d'insertion.
Dans cette perspective, la ville postmoderne se distingue de la ville moderne par les éléments suivants : organisation urbaine polycentrique opposée à une forme structurée autour d'un noyau central fort ; fragmentation, éclectisme et pastiche opposés à la standardisation des formes et des innovations formelles caractéristiques de l'urbanisme moderne.