l’urbanisme et la mobilité urbaine

Generalites:


ü  C’est quoi l’urbanisme ?  

L’urbanisme est ensemble des sciences, des techniques et des arts relatifs à l'organisation et à l'aménagement des espaces urbains, il est à la fois un champ disciplinaire et un champ professionnel recouvrant l'étude du phénomène urbain, l'action d'urbanisation et l'organisation de la ville et de ses territoires. Les personnes qui exercent ce métier sont des urbanistes.

En tant que champ disciplinaire (ou scientifique), les théories de l'urbanisme sont en étroite filiation avec les sciences humaines (géographie, aménagement, économie, écologie, anthropologie, science politique, sociologie, linguistique, sémiologie).


En tant que champ professionnel, les pratiques et techniques de l'urbanisme découlent de la mise en œuvre des politiques urbaines (logementtransport, environnement, zones d'activités économiques et appareil commercial). Cette deuxième dimension recoupe la planification urbaine et la gestion de la cité, en maximisant le potentiel géographique en vue d'une meilleure harmonie des usages et du bien-être des utilisateurs (résidentsactifstouristes).

ü  c’est quoi la mobilité urbaine?

La mobilité urbaine est une problématique majeure dans la politique d’aménagement de nos territoires, c’est tout un système et moyens de déplacement dans les zones dites urbaine,  permettant aux citoyens de se déplacer aisément  avec un coût abordable. Une première nécessité pour le raisonnement qui suit est de préciser ce qu’il convient d’entendre par mobilité urbaine. Le terme de mobilité, tout d’abord, contient une idée de mise en mouvement ; Il fait référence à une notion de déplacement. De manière très générale, un déplacement est une opération qui consiste à se rendre d’un lieu à un autre dans un contexte spatial, dans le but de réaliser une activité, en utilisant un ou plusieurs modes de transport.

La mobilité urbaine concerne les déplacements des individus pris dans un environnement urbain. Traditionnellement, elle intéresse l’ensemble des déplacements effectués de manière quotidienne par les individus en milieu urbain, elle est parfois qualifiée de mobilité relative aux activités « banales » des individus (Bieber, Massot, Orfeuil, 1993). D’autre part, elle exclut par conséquent les déplacements exceptionnels comme les déplacements professionnels de longue distance ou les déplacements pour vacances.

La mobilité urbaine n’est pas qu’une question de transport ; Mobilité et transport ont souvent été considérés comme deux synonymes en matière de politique urbaine. La réalité de nos villes nous fait prendre conscience qu’il s’agit d’une conception trop étriquée pour répondre aux enjeux de nos villes modernes. Les mobilités d’aujourd’hui sont au cœur d’un urbanisme recentré sur la place du citadin.

ü  Quels sont les moyens de la mobilité ?


Afin de se déplacer d’un lieu à un autre, plusieurs modes de déplacement sont présents ; autrement dit ce sont les différents moyens / types de la mobilité urbaine. Le choix d’un mode de déplacement d’un autre dépens des besoins, des distances et aussi des lieux fréquentés.
Un mode de transport, ou moyen de transport, ou système de transport, c'est une forme particulière de transport qui se distingue principalement par le véhicule utilisé, et par conséquent par l'infrastructure qu'il met en œuvre. Lorsque plusieurs modes de transport sont associés pour concourir à la réalisation d'une opération de transport, c'est le terme multi-modalité qui est utilisé.
De cela, il existe plusieurs modes :

La marche à pied : Biologiquement, nous ne sommes pas conçus pour rester sédentaires. Et donc logiquement, la sédentarité réduit très fortement notre espérance de vie. La marche à pied est une activité physique à la portée de tous. Elle peut être pratiquée à tout âge. Elle nous permet de se déplacer sans polluer, tout en faisant du bien à nos corps et à nos esprits, Et en plus c’est gratuit. En ville, il reste toujours le plus simple et le plus évident des modes de transport utiliser pour les activités quotidiennes à courtes distances (Ex : en allant au travail, à l’école ou bien même pour les achats …).

Le vélo : les transports dit « Doux », le vélo connaît actuellement un véritable retour en grâce et de plus en plus de personnes l’adoptent comme moyen de transport, Circuler en vélo en milieu urbain de ne produire aucune émission toxique. Par ses dimensions, le vélo implique un encombrement réduit, aussi 1 place de stationnement voiture correspond à 10 places de stationnement vélo. En plus, Circuler gratuitement, c’est encore mieux : en effet, le vélo ne nécessite aucun carburant pour fonctionner et vous n’avez pas à vous acquittez de payer le stationnement.

 Le patinage à roulettes ou roller : un mode de déplacement qui consiste à se déplacer sur des chaussures montées sur roues, appelées patins à roulettes ou rollers. Ce mode de déplacement peut s'utiliser comme moyen de transport, comme loisir ou encore comme sport. Ce mode présente des atouts écologiques, biologiques et économiques, en gagnant du temps.

Les transports en commun : Métro, bus, tramway, train ; dans les villes, il consiste à transporter plusieurs personnes ensemble sur un même trajet. Il est généralement accessible en contrepartie d'un titre de transport comme un billet, ticket ou une carte.
Pour les transports en commun tout d’abord, ce principe doit se traduire par une offre de qualité (fréquence, maillage, rapidité, confort). Les transports en commun ne doivent pas être un service d’appoint, mais ils doivent vraiment constituer un service de base pour tous, que toutes les politiques urbaines doivent tendre à conforter et sur lequel elles doivent se fonder. Cela nécessite de concilier trois aspects a priori antinomiques, le partage et la cohabitation sur voirie, le niveau de service, et l’efficience de transports publics.

La voiture : En termes de mobilité quotidienne, symbole de la liberté et de son statut social, elle est le mode de mobilité individuel par excellence dans le milieu urbain cause de sa modularité (une voiture peut transporter une personne à quatre, matériel, elle est utilisée pour des courts à longs trajets...), sa facilité d'utilisation (le permis de conduire est très démocratisé) aujourd'hui, toutefois, en ville, on la remet en cause pour son efficacité énergétique, faible, l'espace de stationnement. Autres reproches, la pollution qu'elle engendre, pollution chimique de l'atmosphère, ou pollution sonore, la défiguration de l'espace urbain dû aux infrastructures géantes construites pour elle.

v  Le mode de transport est le moyen de locomotion emprunté pour effectuer le déplacement. La marche à pied, les deux-roues ou la voiture particulière sont les modes de transport individuel, à l’inverse des transports en commun qui sont les modes de transport collectif.

2.  La relation entre urbanisation et mobilité :


La corrélation a toujours existé entre l’urbanisme et la mobilité urbaine, durant le 20ème siècle ; la mobilité devient une composante essentielle de la planification, de l’organisation, de la gestion de l’espace urbain. Cette relation se cristallise en particulier, dans la forme urbaine de la ville du 20ème siècle profondément modelée par la voiture. De cela on se demande ; est ce que c’est la mobilité qui fait l’urbanisme ou bien c’est l’inverse ?

La forte urbanisation qu’ont connue les villes algérienne, favorisée par notamment le développement économique et son corolaire l’augmentation de niveau de vie de la population, ont eu un impact direct sur l’explosion de la mobilité urbaine et le volume de déplacements des voyageurs et des marchandises. Il est à noter également que de nombreuses villes connaissent un étalement urbain et une forme de métropolisation caractérisée pour certaines. En effet, la baisse des prix de foncier en dehors des villes a encouragé bien évidement les constructions et au bout un éclatement des villes avec une tendance à une formation d’aire métropolitaine.

L’on constate ainsi que les dysfonctionnements urbains, résultat des déséquilibres entre les zones d’activités et les zones d’habitat, ont eu pour conséquence d’augmenter de plus en plus le nombre des déplacements quotidiens à travers l’agglomération, déplacements que ni les réseaux de transport urbain existants ni le réseau routier actuel ne sont capables de couvrir. En fait, Les problèmes du transport urbain sont aussi anciens que la ville.

  L’urbanisme a une incidence directe sur le système de transport et sur la gestion de la mobilité : 
ü Au niveau spatial : emprise de l’espace viaire, disponibilité de cet espace viaire pour les différents modes de transport.
ü Au niveau fonctionnel : incidence des répartitions spatiales et d’affectations sur les besoins en déplacement.

3.  Les problèmes causés par la mobilité :

1/ Environnement:
     Pluies acides , 50% de la foret est menacée
     Gestion difficile des eaux de ruissellement
     Etalement urbain aléatoire
     Menace l’image urbaine de la ville

2/ Santé:
     Accidents
     Pollution de l’air
        -Problèmes respiratoires
        -Problèmes cardiaques
        -Même naissances prématurées et bébés de petits poids

 3/ Société
Répartition inéquitable des impacts
Déficit d’accessibilité
Iniquité social

4/ Economie:
Couts pour la société
Cout individuels
 4.   c’est quoi la mobilité durable ?
Le développement des mobilités actives (vélo, marche à pied), des transports collectifs en site propre et des usages partagés de l'automobile sont autant d'illustrations d'une volonté forte de l'État de favoriser une mobilité et des transports durables pour l'avenir. L’éco-mobilité, ou mobilité durable, est une politique d’aménagement et de gestion du territoire et de la ville qui favorise une mobilité pratique, peu polluante et respectueuse de l’environnement, ainsi que du cadre de vie.
La mobilité durable est une notion récente, apparue après les crises de l'énergie et de la biodiversité, dans le sillon des questions de développement durable. Elle regroupe la conception, la mise en place et la gestion de modes de transport jugés plus propres à l'égard de l'environnement, sûrs et sobres, en particulier à moindre contribution aux émissions de gaz à effet de serre. L'éco-mobilité est plus souvent pratiquée en milieu urbain.
      On peut dire que la mobilité est durable lorsque sa réalisation respecte l’intégrité de l’environnement, permet d’assurer les besoins matériels de la vie et garantit l’équité entre individus. La mobilité en elle-même c’est la capacité et le pouvoir de ce déplacé d’un lieu géographique à un autre en utilisant les différents moyens de déplacement, et durable parce qu’elle prendre en considération les trois piliers du développement durable: la dimension environnementale, la dimension social, et la dimension économique;
·         Environnementale: Préserver, améliorer et valoriser l’environnement et les ressources naturelles sur le long terme, en maintenant les grands équilibres écologiques, en réduisant les risques et en prévenant les impacts environnementaux.
·         Social : Satisfaire les besoins humains et répondre à un objectif d’équité sociale, en favorisant la participation de tous les groupes sociaux.
·         Economique: Développer la croissance et l’efficacité économique, à travers des modes de production et de consommation durables.
En bref il répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

v Ses objectifs :
·         Elle a pour objectif de développer des projets de mobilité conciliant performance et limitation des impacts environnementaux.
  • Insertion paysagère ; Elle intègre les contraintes du paysage afin d’améliorer les aspects esthétiques, tout en restant en harmonie avec le site concerné.
  • Urbanisme et aménagement ; Les infrastructures de transports jouent un rôle structurant décisif dans l’aménagement du territoire et des villes, Alors on doit assurer une cohérence entre planification de la mobilité et aménagement du territoire.
  • Réglementation ; on doit intégrer tous les points de la réglementation en vigueur. C’est un nécessaire savoir-faire que les ingénieurs et les chargés d’études d’environnement doivent possède.
  • Elle consiste à prendre en compte, le plus en amont possible et tout au long du projet, des enjeux de conservation et de protection liés à la biodiversité et aux milieux naturels.

v Repose sur :
  • la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
  • favorisent les modes de déplacements alternatifs et doux .
  • les transports en commun .

v Domaines de l'éco-mobilité :
La mobilité durable concerne tant l’urbanisme, les infrastructures et l’organisation du réseau de transport, que les applications technologiques ou encore la sensibilisation et l’éducation des populations.
L’éco-mobilité repose donc sur l’application et le développement de principes d’organisation et de technologies qui favorisent les modes de déplacements alternatifs et doux (marche à pied, vélo), les transports en commun et la réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

v Actions de l'éco-mobilité :
Concrètement, l’éco-mobilité se traduit, entre autres, par :
§   une densification d’un espace urbain aux activités mixtes.
§   la construction de voies de tramway, de pistes cyclables, de réseaux intelligents, de bornes de recharge électrique
§   une fluidification et une fiabilisation des transports en commun.
§   une inter-modalité des modes de déplacements (train, tramway, voiture, vélo, etc.).
§   la mise en place de Plans de déplacement urbain et de Plans de déplacement en entreprises.
§   un accroissement du parc de véhicules propres (voitures électriqueshybrides, à biocarburant…).
§   une sensibilisation et une éducation de la population (éco-conduite, partage de la chaussée, etc).